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Le titre était inévitable (mais facile).

A l’Ouest de Kyoto des montagnes séparent la ville de celle d’Osaka. Et le sommet le plus haut s’appelle le mont Ponpon. Ce nom intrigue forcément. Cela a donc représenté le challenge de la semaine. Le premier challenge a consisté à réunir assez d’informations, voire une carte, pour accepter d’y aller. Le second challenge a été finalement plus simple : monter Ponpon.

L’étymologie n’est pas claire. Rien à voir avec le haut d’un bonnet. Une explication est que le bruit que fait un tanuki en se frottant la panse est « ponpon ». Une autre est que le sommet est creux et quand on saute dessus, le bruit est distinctement « ponpon ». Enfin, il est question d’une origine portugaise… Ce n’est pas la première fois que nos amis Japonais nous font le coup de l’origine portugaise quand ils ne savent pas.

Bref, grâce à l’aide de l’inévitable Tamura, j’ai réussi à avoir assez de renseignements pour inviter une dizaine de personnes à se joindre à nous. Sans grand succès : il me semble que la séparation travail/loisirs est bien plus forte ici.

Lever tôt, un premier train pour Kyoto Station, un second pour Takatsuki, une ville supposément dortoir entre Kyoto et Osaka. Le bus 53 (et non le 54 !) nous a permis de nous approcher du point de départ, le temple Kabusanji.

Au Japon une promenade en montagne commence à un temple et se termine forcément dans un temple. C’est très agréable, au détail près qu’un temple Bouddhiste n’est que rarement le meilleur endroit pour trouver une bière désaltérante…

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Un escalier dans le temple de Kabusanji pour nous entrainer

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Un temple (Honzanji) en chemin

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Chemin de crête

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Autel à Honzanji

Ensuite on a monté. Pendant deux heures et demie. Sur route et sur chemin. Parfois, entre deux monts, la pente s’arrêtait et on suivait un chemin de crête. Souvent, des joggeurs nous dépassaient. Joggeurs et marcheurs partageaient deux choses : une condition physique irréprochable et un équipement très complet.

Nous avions déjà noté ça sur le Kumano Kodo : les Japonais sont très équipés. Vêtements, sac, matériel dans le sac. Pas de marcheur en baskets et avec un sac en plastique contenant son eau. Le loisir est clairement un investissement. C’est vrai également pour les autres loisirs. Après avoir beaucoup réfléchi, je suis arrivé à la conclusion suivante : les Japonais travaillent beaucoup (ne leur parlez pas des 35 heures). Ils ont aussi bien moins de vacances que nous. Ils ont donc bien moins de temps pour les loisirs et ne vont pas choisir à la fois le golf, le vélo, la course à pied, la voile, l’astronomie, etc… Ils vont plutôt choisir une activité et s’y investir fortement. Comme ce loisir a également un objectif de création de lien social, ils s’inscrivent dans un club et cela doit aussi les inciter à consommer.

Bref, au bout de 2h30 nous sommes arrivés en haut et avons fait comme la vingtaine de Japonais qui y étaient : nous avons mangé et pris la photo « témoin ».

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Mont ponpon à nos pieds

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Repos dans la descente

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Ruisseau

La descente a été aussi ardue que la montée, sur le versant Est. L’arrivée au temple de Yoshimine-Dera était spectaculaire.

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En arrivant à Yoshimine Dera

Feuillage dans Yoshimine dera

Feuillage dans Yoshimine dera

Ce temple, pas encore tout à fait millénaire, est superbe. Il s’agit d’un complexe contenant de nombreux bâtiments.

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Le temple principal de Yoshimine

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Yoshimine-dera

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Jardin à Yoshimine dera

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Panoramique sur l’arbre : ce n’est pas une branche mais bien le tronc.

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Pagode, et le pin derrière

Le clou du temple n’est cependant pas un bâtiment mais un pin. Il s’agit d’un pin que les jardiniers se sont entêtés, depuis 600 ans, à faire pousser horizontalement. Le pin est nationalement célèbre. Il mesure 50 mètres de haut, ce qui en fait est un peu curieux comme mesure, dans la mesure où l’ensemble de l’arbre est à la hauteur de nos yeux.

De Yoshimine-Dera le bus 66 jusqu’à la gare de Mukomashi et un retour à la maison.